C’est dans un ciel à mi-chemin entre nuit et renaissance que Lounaa nous balance son « Spleen » comme une claque douce. Une chanson qui ne hurle pas, mais qui pèse. Voix vaporeuse, prod minimaliste, rythmique en apesanteur… tout ici est fait pour qu’on flotte avec elle, entre mélancolie assumée et lucidité crue. « Ça ira mieux », répète-t-elle comme un mantra qu’on ne croit qu’à moitié. Et puis il y a cette pochette : elle, debout dans l’eau, un bouquet de fleurs en feu à la main. Rien que ça. Beauté brûlante d’une douleur qu’on regarde enfin en face. Ce n’est pas une chanson de rupture, c’est un cri calme, un appel pour ceux qui gardent tout à l’intérieur. Vous avez déjà vu une tristesse danser ? Alors foncez voir le clip (enfin, l’image, mais vous verrez pourquoi ça suffit largement).
De la banlieue parisienne à la pop introspective
Lounaa, c’est une plume fine dans une tête en ébullition. Originaire de Créteil, elle écrit depuis toujours mais c’est à 14 ans, enfermée chez elle pendant le Covid, qu’elle commence à composer. En 2023, elle sort un premier EP « Ma Génération » avant de faire le tri et repartir à zéro. Aujourd’hui installée dans le Sud, elle mélange ses influences R&B et pop urbaine avec un soupçon d’angoisse existentielle bien dosée. Et entre deux insomnies, elle prépare déjà un nouveau projet — peut-être un EP, peut-être plus. Bref, gardez un œil sur elle : cette fille-là, c’est pas juste une vague, c’est la marée montante.
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